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Le continent africain dispose d'abondantes ressources énergétiques. Le continent représente environ 12% de la production mondiale de pétrole et ses réserves sont estimées à 9,5% du total mondial. Cependant, le continent détient moins de 4% de la capacité de raffinage mondiale. Les ressources pétrolières de l'Afrique sont inégalement réparties : il existe un petit nombre de pays exportateurs nets d'énergie, tandis que la majorité d'entre eux sont importateurs nets de pétrole. La flambée rapide des prix du pétrole a procuré des gains exceptionnels aux pays exportateurs, mais les économies des pays importateurs sont désormais encore plus vulnérables. La flambée des prix du pétrole entre 2003 et 2005 a entraîné une perte de 3,5 % du PIB des pays subsahariens importateurs de pétrole.

La situation est similaire pour le gaz naturel dont le continent détient 8% du total mondial et représente environ 6% de la production mondiale totale. Plus de 90% de la production provient de quatre pays : l'Algérie, le Nigeria, l'Égypte et la Libye.

L'Afrique possède également un immense potentiel hydroélectrique qui peut être exploité de manière économique. S'il était exploité, il apporterait des avantages aux différentes régions du continent africain.

Le développement de ce potentiel nécessitera un marché régional qui transcende les frontières nationales. D'énormes ressources financières devront être mobilisées pour la production d'énergie hydroélectrique et l'interconnexion des réseaux.

Le continent dispose également de sources considérables de charbon, 6% des réserves mondiales totales, situées principalement en Afrique australe. La production de charbon a atteint 140 millions de tonnes en 2003, dont 40% pour la production d'électricité. Le développement des énergies renouvelables, autres que l'eau (solaire, éolien, nucléaire) est négligeable.

Malgré cette situation d'approvisionnement énergétique, l'Afrique ne consomme que 3% de l'énergie commerciale mondiale.

Afin de contribuer au développement socio-économique du continent, le secteur de l'énergie devra relever le défi majeur de rendre les formes modernes d'énergie à la fois accessibles et abordables pour les ménages et pour les secteurs économiques.

PIDA PAP 2 - Approche du secteur de l'énergie

Conformément aux aspirations de l'Agenda 2063 de l'Union Africaine, également adopté comme cadre stratégique pour le développement de la seconde phase du Plan d'Action Prioritaire du Programme de Développement des Infrastructures (PIDA PAP 2), le NEPAD-IPPF alignera sa sélectivité sur ce cadre global.

La sélectivité des nouveaux projets du NEPAD-IPPF sera largement guidée par l'approche intégrée des corridors. Telle qu'elle est définie dans le cadre du PAP 2 du PIDA de l'UA, l'approche intégrée des corridors donne la priorité aux projets qui améliorent la connectivité entre les zones urbaines et rurales et relient entre eux différents secteurs d'infrastructure qui, s'ils sont développés ensemble, coûteront moins cher et développeront des synergies intersectorielles. Cette approche met également l'accent sur les projets qui maximisent la création d'emplois et le respect du climat.

Types de projets

Voici des exemples de projets qui correspondent à cette approche sectorielle et qui seront soutenus par le Fonds spécial :

  •     Production d'énergie (hydroélectrique, gazière, solaire, éolienne) Installations ayant une capacité suffisante pour produire de l'électricité pouvant être exportée et consommée, au moins, dans deux pays membres régionaux;
  •     Lignes de transmission à haute tension avec une capacité suffisante pour permettre le transport et le commerce de l'électricité entre les pays / régions / continents ; Sous-stations et transformateurs avec la capacité de transformer le courant électrique de haute à moyenne et basse tension ;
  •     Gazoducs d'une capacité suffisante pour permettre le transport et le commerce du gaz entre les pays/régions/continents ;
  •     Système de production d'énergie décentralisé

Dans tous les types de projets ci-dessus, une priorité plus élevée sera accordée aux actifs qui seront structurés de manière à attirer les investissements du secteur privé par le biais d'arrangements de type PPP, et à ceux qui sont ou seront exploités dans le cadre de contrats de concession.